Quand l’inaction devient complice : il est temps de repenser la gestion des conflits dans l’Éducation nationale

À Valréas, les enseignants ont suivi scrupuleusement les démarches prévues par l’institution. Ils ont alerté, écrit, saisi les instances. Rien n’a changé. Résultat : une grève, ultime moyen de se faire entendre.

Cet exemple illustre un problème plus large : lorsqu’un conflit éclate dans un établissement, il n’existe pas d’interlocuteur extérieur, indépendant et légitime, capable d’apaiser la situation et de restaurer un climat de travail serein. Tout se joue dans un huis clos étouffant, où les enseignants, les chefs d’établissement et les rectorats s’enferment dans des logiques d’opposition et de méfiance. "Le DASEN suit de près la situation"...

Chez HELPEN, nous affirmons qu’une autre voie est possible. Nous affirmons qu'il faut agir tout de suite.

Il faut un dispositif clair, cohérent et national, permettant l’intervention d’un tiers extérieur dès les premiers signaux de souffrance au travail. Une association, neutre et indépendante, pourrait remplir ce rôle : écouter, analyser, faciliter le dialogue, accompagner sans parti pris.

Car l’inaction généralisée ne mène nulle part. Elle laisse les équipes sombrer dans le découragement et les établissements s’enliser dans des conflits destructeurs. Le coût humain est immense ; celui pour l’institution l’est tout autant.

Il est urgent de reconnaître que la souffrance au travail dans l’Éducation nationale n’est pas une série d’incidents isolés, mais un problème systémique qui appelle une réponse nationale, cohérente et courageuse.