Les 16 règles de l’Omerta sur le harcèlement moral entre agents dans l’Éducation nationale

1. Cela n’intéresse personne : « Ce sont des histoires internes, pas un vrai problème. »

2. C’est répétitif : « Tous les ans, il y a des collègues qui se plaignent, rien de nouveau. »

3. Il n’y a rien de nouveau : « Les tensions au travail, ça existe dans tous les métiers. »

4.L’école est un sanctuaire républicain : « Ici, ce genre de choses ne peut pas exister officiellement. » ll faut contrôler le récit.

5. Les cadres savent gérer : « Faites confiance à la hiérarchie, inutile d’en parler ailleurs. »

6. L’institution est la plus morale au monde : « Le système éducatif ne saurait produire de harcèlement. »

7. Si vous en parlez, vous aurez les collègues, l’inspection ou le chef d’établissement sur le dos.

8. Le rectorat vous rappellera immédiatement à l’ordre : « Vous ternissez l’image de l’Éducation nationale. »

9. Certains médias vous accuseront d’exagérer ou de chercher des conflits personnels.

10. Il ne faut pas évoquer le sexisme, le harcèlement ou les discriminations internes : « Ça ferait le jeu des détracteurs de l’école publique. »

11. Les problèmes relationnels se règlent « entre adultes » : « Pas besoin de formaliser, ni de signaler officiellement dans un RSST inutile, encore moins de judiciariser. »

12. L’actualité est monopolisée par d’autres crises (violences scolaires, réformes, programmes) : « Le harcèlement entre adultes, c’est secondaire. »

13. Attention aux témoignages : trop précis, ils risquent de mettre en cause la hiérarchie et de susciter l’indignation.

14. On en parlera uniquement si un agent craque vraiment (burn-out, drame, suicide).

15. « Votre dossier/livre/film sur le harcèlement au travail dans l’Éducation nationale ? Désolé, pas de créneau. »

16. La communication officielle est claire : « pas de vagues ». Tout ce qui contredit le récit de l’école protectrice et unie doit rester sous le tapis.

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